KARIN VYNCKE

Chercher, inventer, créer, organiser, désorganiser...
Aller à l’encontre de l’autre, me confronter à une matière et faire face à moi-même,
d’une manière qui m’est propre avec, la plupart du temps, les moyens "du bord"...
J’en suis arrivée là depuis 1987.
et je continue à partir de ce moment-ci.
Je mène ma guerre, combattant et condamnant les apparences, l’arrogance, la bêtise et la méchanceté.
Avec le regard toujours fixé sur nos villes, ce territoire incertain, mouvant de nos vies, de nos visions, interrogeant notre humanité mystérieuse.
Je défends la création qui émerge des grands moments de tensions, de résistance à l’abandon, au renoncement, au sommeil. C’est là, où le jeu est intense et le partage d’autant plus intéressant, peu importe la forme, qu’il s’agisse d’un collage, d’un spectacle, d’une performance ou d’un atelier, sur une scène, dans la rue ou dans la nature, seule ou entourée, avec des novices ou des danseurs professionnels.
Cela vaut parfois des blessures, mais c’est la manière de trouver la paix au cœur des ruines, la paix que nous apporte le monde quand nous sommes capables de rendre hommage à ses splendeurs.

Comme dit le vieux sage, le mieux que l’on puisse faire dans une vie est de regarder longtemps les autres se mouvoir, puis lorsqu’on pense avoir perçu leur mouvement intérieur, le mieux que l’on puisse faire est de s’approcher lentement pour ensuite accompagner leur souffle en dansant avec eux.

NEWS 02/24